Déclaration d'APNEUM sur Divest McGill

Le 16 mai 2018, le sénateur Gregory Mikkelson, professeur agrégé au Département de philosophie et à l'École d'environnement de McGill, a présenté au Sénat une motion visant à désinvestir les investissements dans les combustibles fossiles. L'adoption de cette motion aligne la politique d'investissement de McGill sur le plan de sa stratégie de développement durable Vision 2020 (https://www.mcgill.ca/sustainability/files/sustainability/v2020_ss_eng.pdf) (en anglais seulment), qui vise à établir un cadre pour atteindre les normes les plus élevées possibles en matière de durabilité sur nos campus. La motion conseille au conseil d'administration de désinvestir les fonds de dotation de toutes les entreprises dont l'activité principale est l'extraction, la distribution et/ou la vente de combustibles fossiles, ainsi que de tous les fonds communs de placement qui investissent dans de telles entreprises.

Le comité exécutif de l'Association du personnel non-enseignant de l'Université McGill (APNEUM) a été mis au courant de cette motion et a rencontré le sénateur Mikkelson et le gouverneur Ehab Lotayef le 14 mars 2019 pour comprendre les faits sur les combustibles fossiles et leur implication dans la durabilité et la croissance de McGill au-delà de notre campus :

• Le mouvement doit être immédiat : pour rester en dessous de 1,5° à 2,0° C de réchauffement climatique, la production et la consommation de combustibles fossiles doivent diminuer de façon spectaculaire (Nature 458:1158, https://climateclock.net). Plus nous repoussons cette diminution, plus elle sera brutale, catastrophique et "désordonnée", qu'elle soit intentionnelle afin de désamorcer les effets du réchauffement, ou involontaire dans le cas d'un effondrement écologique et économique.

• Pour l'avenir : la combustion de combustibles fossiles provoque déjà des millions de décès humains prématurés chaque année (Lancet 391:462) et a dépeuplé des milliers d'espèces (WWF, Living Planet Report 2016). Les projections des dommages futurs se chiffrent en milliards de vies humaines perdues (Broome, Climate Matters) et en millions d'extinctions prématurées d'espèces (Nature 427:125).

• Influence institutionnelle : la recherche montre que les campagnes de désinvestissement menées par des institutions publiques telles que McGill incitent effectivement les gouvernements à prendre des mesures plus énergiques, réduisant ainsi les dommages causés par les entreprises incriminées. (https://www.smithschool.ox.ac.uk/publications/reports/SAP-divestment-report-final.pdf) (en anglais seulment). Le désinvestissement complète d'autres stratégies visant à atténuer le réchauffement climatique, l'acidification des océans, la pollution de l'air et de l'eau, etc. et y contribue au lieu de les concurrencer.

• Il est logique de cibler l'industrie des combustibles fossiles parce qu'elle est l'une des plus puissantes au monde et qu'elle utilise fréquemment ce pouvoir pour contrecarrer l'intérêt public en matière de réduction du réchauffement climatique et pour affaiblir d'autres lois environnementales, par exemple la loi canadienne sur la protection de l'environnement, la loi sur la protection de l'environnement et la loi sur la protection de l'environnement.(www.cbc.ca/news/politics/energy-industry-letter-suggestedenvironmental-law-changes-1.1346258) (en anglais seulement).

• De nouvelles industries à l'horizon : McGill dispose de nombreuses possibilités d'investissement plus écologiques, qui pourraient même se traduire par des rendements financiers globaux plus élevés pour le fonds de dotation. (https://www.corporateknights.com/channels/responsible-investing/fossil-fuel-investments-cost-major-funds-billions-14476536) (en anglais seulement)

• Rejoindre le réseau : lorsque McGill se désengagera des combustibles fossiles, nous rejoindrons un groupe distingué et croissant de plus de 100 universités dans le monde, dont Cambridge, Columbia, Laval, Oxford et Stanford. (https://gofossilfree.org/divestment/commitments) (en aglais seulement), ensemble en tant que mouvement international œuvrant pour mettre fin à l'ère des combustibles fossiles et construire un monde d'énergies renouvelables gérées par les communautés pour tous.

Après la réunion, le comité exécutif d'APNEUM a examiné les faits présentés et son portefeuille d'investissement. APNEUM n'a aucune participation dans des compagnies dont l'activité principale est l'extraction, la distribution et/ou la vente de combustibles fossiles, ni dans aucun fonds mutuel investissant dans de telles compagnies. Les dirigeants d'APNEUM ont accepté de maintenir leur portefeuille en ligne avec le mouvement Divest McGill, et seront en contact avec le sénateur Mikkelson et le gouverneur Ehab Lotayef afin d'obtenir des informations à jour sur ce mouvement.

Le comité exécutif d'APNEUM